Par Caroline Léveillé

 

Le mois de décembre se pointera le nez sous peu et pour l’occasion, j’en profiterai pour effectuer une lecture feuilleton du roman d’épouvante Sept comme Setteur de Patrick Sénécal, à mes élèves. Comme il s’agit d’une œuvre intrigante mettant en vedette un père Noël, un lapin de Pâques et une fée des dents aux intentions malveillantes qui seront déjoués par deux enfants, cela permet aux élèves de s’identifier aux personnages principaux, tout en leur faisant perdre leurs repères pour ensuite leur permettre de se plonger rapidement dans l’intrigue. Le registre de langue de l’œuvre est intéressant et nous permet de colliger les mots «riches» rencontrés lors de notre lecture sur notre mur de mots à réutiliser plus tard dans les écrits. Cette lecture me permet également de travailler les quatre dimensions de la lecture (Comprendre-Interpréter-Réagir et Apprécier) en leur posant des questions oralement et par écrit.

Une fois la lecture terminée, les élèves sont ravis lorsque je leur annonce qu’il y a une suite, Mme Wenham. J’ai introduit l’an dernier les minileçons dans mon enseignement et j’ai rapidement apprécié les résultats tant au niveau de l’écriture que de la lecture. C’est pourquoi je vous propose aujourd’hui, une activité que nous avons vécue, l’an passé, ma collègue et moi, avec nos élèves de 6e année. J’ai profité de cette lecture pour faire deux minileçons. La première concernait l’art de bien résumer et l’autre abordait la formulation de questions avec les pronoms interrogatifs ainsi qu’avec l’inversion du verbe et de son pronom. Puisque les leçons étaient de courte durée et que l’intention était de composer des questions à poser aux autres élèves ainsi que de rédiger un résumé afin d’être en mesure de répondre adéquatement aux questions des autres équipes, j’ai pu conserver l’attention de tous mes élèves tout en voyant un haut degré d’engagement de mes élèves.

Pour ce faire, j’ai lu un chapitre par jour en demandant aux élèves de noter des informations pertinentes pouvant servir pour leur résumé ou pour la composition de leurs questions. De jour en jour, leurs résumés se sont grandement améliorés et la finesse de leurs interrogations m’a ravie. Leur but était clair : poser une question suffisamment pointue pour que l’adversaire ne se souvienne plus de la réponse et que son nom soit du même coup biffé dans l’équipe adverse. Chaque résumé de chapitre était noté sur un papier et en-dessous de celui-ci l’élève y inscrivait ses questions.

* Les erreurs sont encore présentes dans le travail de cette élève.

img_2601   img_2604 img_2602

Nous avons nommé cette activité la bataille navale, car le principe est similaire au jeu Battleship, c’est-à-dire atteindre la cible d’un adversaire pour le faire «couler». Vous êtes intéressés? Voici comment procéder. Divisez la classe en équipe de 4 à 5 personnes environ. Dans chacune des équipes, un travail de sélection des questions devra être effectué afin de conserver uniquement les meilleures. Ensuite, une roulette affichée au TNI déterminera au hasard, l’équipe qui posera une question. En actionnant à nouveau la roulette, celle-ci déterminera l’équipe qui devra répondre à l’interrogation. Le nom des joueurs de chaque équipe est affiché au TNI. Si un élève réussit à répondre correctement, son nom y reste. Toutefois, si l’élève ne parvient pas à répondre à une question, son nom sera rayé, mais il demeurera toujours disponible pour aider son équipe. La partie se termine lorsqu’il ne reste qu’une seule équipe!

equipe-et-roulette

Avez-vous d’autres idées ludiques pour intégrer la littérature jeunesse à votre enseignement?

Pour vous procurer les romans dont il est fait mention dans cet article …