Par Julie Robert

Lorsque notre collaboration avec Ninon Pelletier s’est concrétisée, je suis allée survoler son blogue. C’est alors que je suis tombée sur cette illustration, illustration tirée de sa plus récente parution : « La petite fille qui ne rêvait jamais » aux éditions de l’Interligne. Je ne connaissais pas cette maison d’édition ontarienne, je ne connaissais pas non plus l’auteure avec laquelle elle a collaboré, Diya Lim… Deux découvertes dont je suis si heureuse : je suis vraiment tombée en amour avec ce livre! Une lecture parfaite en début d’année avec nos élèves, pour les amener à ouvrir les portes de leur imagination et à composer de magnifiques histoires.

© Diya Lim et Ninon Pelletier, « La petite fille qui ne rêvait jamais », Les Éditions de L’Interligne.*

Cet album raconte l’histoire d’une petite fille sans prénom, vivant seule dans une bibliothèque abandonnée. Personnage plutôt particulier, voire même intriguant, qu’est cette enfant qui vit sans parents, mais qui est toutefois si bien accompagnée par tous les livres auxquels elle a accès. Dès le début du récit, on comprend que malgré tous les bouquins qu’elle a sur la main, la petite fille ne rêve jamais. Et, cela ne semble pas lui poser problème jusqu’au jour où elle ressent le désir, à son tour, d’écrire des histoires. Mais que faire lorsque l’on ne sait pas quoi raconter? (Hum, vous reconnaissez sans doute certains de vos élèves ici… Leur arrivent-ils eux aussi de souffrir du syndrome de la page blanche?) Un magnifique album d’une grande sensibilité qui saura plaire autant à vos élèves qu’à vous et qui vous mènera sans doute vous aussi aux portes de votre imagination!

L’EXPLOITER EN CLASSE…

  • AVEC LES PARENTS

Depuis plusieurs années, je suis à la recherche du livre que je lirai aux parents de mes élèves en début d’année, lors de la première rencontre d’information. J’ai enfin trouvé! Je ne leur lirai pas le livre en entier, mais leur présenterai un extrait pour leur faire comprendre l’importance que j’accorde à la littérature jeunesse et la place de choix que les livres auront dans ma classe durant toute l’année….et, je l’espère, dans la vie de leurs enfants! :-)

« Il était une fois une petite filles sans nom ni prénom.

[…] Elle ne s’ennuyait jamais […]. Et pourtant elle vivait seule. Sans famille, ni chat ni chien. Elle habitait une bibliothèque abandonnée où les étagères débordaient, regorgeaient, foisonnaient de livres.

Elle prenait grand soin de tous les bouquins : elle les dépoussiérait, les restaurait, les cajolait, les flattait, les couvrait de bisous. Et tout au long de la journée, elle leur parlait comme s’ils étaient ses amis.

En retour, les livres lui racontaient des milliers de récits, des tonnes d’histoires inventées et des tas d’événements vrais. Parfois, ils faisaient rire l’enfant aux éclats. D’autres fois, ils la faisaient pleurer tout bas. Par moment, ça leur arrivait de lui donner une peur bleue. Mais bien souvent ils faisaient briller ses yeux. » (Extrait : La petite fille qui ne rêvait jamais)

Voilà l’extrait que je lirais aux parents. Tout y est dit : l’importance de prendre soin des livres et les émotions que les livres peuvent nous faire vivre. Bref, le message que je tirerais de cet extrait et transmettrais aux parents de mes élèves est l’importance d’être exposé à une littérature jeunesse de qualité! Voilà ma mission en tant qu’enseignante : plonger mes élèves dans cet univers si merveilleux et stimulant.

  • AVEC LES ÉLÈVES

Je poursuivrais la lecture avec les élèves. En matinée, je leur lirais sans doute l’extrait que j’ai lu à leurs parents, c’est-à-dire le début du livre. Un peu comme une lecture feuilleton, je m’arrêterais là, puis lirais la suite en après-midi.

Le matin, je m’arrêterais donc à la page 9. Puis, j’entamerais une discussion avec mes cocos pour les découvrir en tant que lecteurs.

En après-midi, je poursuivrais ma lecture pour les amener à découvrir l’importance de l’imagination pour l’écriture. Tous les livres que nous lisons nous aident-ils à développer notre imagination? Bien entendu, je demanderais à mes élèves de personnifier leur imagination comme l’ont fait l’auteure et l’illustratrice dans cet album. Ton imagination ressemble à quel animal? Est-elle grande comme un éléphant ou petite comme une souris?

Un extrait ci-dessous pour vous inciter à vous procurer ce magnifique livre…

© Diya Lim et Ninon Pelletier, « La petite fille qui ne rêvait jamais », Les Éditions de L’Interligne.*

Pour vous procurer le livre dont il est fait mention dans l’article…

* Extraits diffusés dans l’article avec l’accord de l’illustratrice ainsi que de l’éditeur.