Est-ce que les livres en traductions ont leur place dans les cours de français au secondaire? À cette question, je réponds par l’affirmative : Yes, Sir.

Une plainte surprenante
Dernièrement, j’ai été très étonnée de voir une enseignante d’anglais se plaindre qu’elle se faisait « brûler » son contenu dans les cours de français. Elle voulait que l’on cesse de faire lire Harry Potter, Le Passeur, et cie. Wait…what?

Pourquoi faudrait-il que les enseignants et enseignantes de français se privent d’œuvres qui les passionnent? Ce n’est pas comme s’il manquait de choix de livres dans le monde.

Mes romans anglos fétiches
Pour ma part, j’accorde beaucoup d’importance au rôle de passeur culturel. En occupant cette fonction, on introduit les élèves au monde des cultureS, au pluriel: différentes disciplines, différentes époques, et, oui, différentes provenances.

Parmi mes romans pour ados fétiches, il y a quelques titres américains et britanniques. Je pense entre autres à des romans comme Billy Elliot, de Melvin Burgess, et La guerre des chocolats, de Robert Cormier. L’un et l’autre livrent des messages singuliers et forts. Ce serait bête de s’en priver, et d’en priver les élèves.

En passant, imaginons nos collègues du primaire devoir abandonner les livres d’Oliver Jeffers ou de Jon Klassen…Pas possible!

Traduire le monde
Toutes les traductions qui m’interpellent ne proviennent pas des marchés anglo. Dire que la lecture est un moyen formidable de voyager est peut-être cliché, n’empêche que c’est vrai. Un roman comme La Belle aux oranges, du Norvégien Jostein Gaarder, fait partie de mes incontournables. Je ne me lasse pas de ce conte de fées moderne.

Au cours des dernières années, j’ai aussi été frappée par un récit, traduit du Néerlandais, mais campé en Afrique du Nord. Il s’agit de Libérez mon frère, de Joke Van Leeuwen. Il est toutefois difficile de trouver ce bijou en librairie. En fait, la littérature pour la jeunesse étrangère traduite, outre celle initialement publiée en anglais, manque à mon avis de visibilité au Québec. (pssssst, les libraires et les éditeurs, on peut faire mieux de ce côté!)

Tout ça pour dire que la littérature francophone, je l’aime et je la fais découvrir avec enthousiasme. Mais je ne bouderai pas mon plaisir d’explorer au-delà des frontières linguistiques. No way in hell!

 

Pour vous procurer les livres dont il est question dans l’article…