En période de fin d’année, il est bienvenue de prendre un pas de recul, pour repenser aux moments forts des derniers mois. Dans notre cas, il s’agit bien entendu de moments passés à lire. Plusieurs œuvres de l’édition québécoise pour la jeunesse ont, pour nous, marqué 2017. Revenons donc sur les parutions mémorables de l’année.

Hiver 2017
L’hiver dernier, une oeuvre de Jonathan Bécotte, intitulée Souffler dans la cassette, a été lancé aux Éditions Leméac. L’éditeur en parle comme d’un roman, mais c’est le caractère poétique de l’oeuvre que l’on remarque à prime abord. Écrit au “je”, le texte dépeint, avec nostalgie et tendresse, des moments partagés entre le narrateur, découvrant l’amour, et son ami d’enfance. L’admiration béate que le jeune garçon témoigne à son complice fait la beauté de ce texte. Pourquoi pas, tiens, une résolution pour 2018, oser la poésie!

C’est aussi durant l’hiver 2017 qu’est sorti L’importance de Mathilde Poisson, de Véronique Drouin. C’est quand le roman a gagné le Prix du gouverneur général, en novembre, que l’oeuvre est véritablement sortie de l’ombre. Ce roman pour adolescents aborde le thème du suicide, sans tomber dans le mélodrame. L’écrivaine nous livre, en fait, un récit surprenant où abondent les scènes cocasses et les personnages hors du commun.

Printemps 2017
Vous connaissez François Gravel et différents de ses livres comme : Schlik!, Cocorico! et Drôles d’écoles. L’auteur prolifique nous est revenu cette année avec Au nom de la loi, qui rassemble une série d’anecdotes policières et juridiques à travers le temps et le monde. Les faits surprenants, rigolos ou complètement aberrants parsèment ce documentaire bien original. Suggestion pour la classe : c’est un excellent choix d’ouvrage à lire en amorce ou en lecture feuilleton au fil de votre réseau littéraire sur le genre policier. Les élèves se régaleront des différents délits ou exploits recensés.

Été 2017
Est-ce qu’on se trompe ou Mammouth rock, d’Évelyne Payette et Guillaume Perrault, est l’un des livres dont on a le plus entendu parler cette année? Non seulement les enseignantes et les critiques l’ont adoré, mais les élèves aussi ont vanté les nombreuses qualités de ce roman graphique: « J’ai beaucoup aimé la personnalité du garçon qui a beaucoup d’imagination et qui change constamment de sujet ! », nous a raconté une jeune lectrice. Dans vos classes, vous pourriez utiliser cette nouveauté pour faire découvrir aux apprenants le genre littéraire du roman graphique. Ainsi, Le voleur de sandwichs, de Patrick Doyon et André Marois, pourrait être présenté en même temps.

Automne 2017

Une des collections qui nous a le plus enthousiasmé cette année, c’est la fameuse “Collection noire” de La courte échelle. Nous avons eu l’occasion de nous plonger dans deux nouveaux titres en octobre 2017: L’homme de la cave, d’Alexandre Côté-Fournier et Je suis un monstre, de Denis Côté. Petite prédiction : vous aurez un coup de cœur instantané pour cette collection à faire frémir nos jeunes lecteurs! En classe, vous pouvez utiliser les livres de la collection pour une “bataille des livres”. Nous l’avons expérimenté et, pour l’instant, Les vieux livres sont dangereux est en tête parmi les choix des élèves. Pour lire ou relire les articles déjà parus sur ces romans, c’est ici et ici

Dans un tout autre registre, nous voulons souligner la parution cet automne, d’un autre magnifique album des Éditions D’eux. Dans un pays dévasté par la guerre, un citronnier est devenu le refuge d’une jeune fille. Sous les traits habiles de Barroux, l’arbre protecteur s’impose par sa beauté radieuse, dans un paysage obscur. Symbole de vie, il désigne l’espoir d’un renouvellement.
Le citronnier, d’Ilia Castro et de Barroux, s’inscrira parfaitement dans un réseau littéraire autour de la guerre (voir https://enseignerlitteraturejeunesse.com/litterature-jeunesse-au-3e-cycle/la-guerre/)

Avec toutes ses suggestions, vous devriez avoir de bonnes idées pour dépenser vos cartes cadeaux reçus ces jours-ci!

Pour vous procurer les livres dont il est question dans l’article…