Azadah, de Jacques Goldstyn, a été finaliste au Prix des libraires du Québec et a remporté un des Prix du Gouverneur général du Canada. En fait, le livre cumule les honneurs et les critiques favorables.

 

La scolarisation des filles : un enjeu féministe
Il faut dire qu’il s’agit d’un ouvrage de qualité, qui a un message pertinent à livrer. Pour moi, Azadah, c’est un livre féministe. Oui oui, féministe. En effet, il nous sensibilise aux contraintes et limites imposées aux femmes dans certaines régions du monde. Encore aujourd’hui, un trop grand nombre de fillettes se voient refuser le droit à une éducation, qui leur permettrait de se réaliser pleinement.

L’album de Jacques Goldstyn, qui contient relativement peu de texte, raconte l’histoire d’une fillette afghane qui veut sortir de son pays d’origine, où son avenir est « tissé d’avance ». Elle demande à une photographe, en mission avec l’ONU, de l’amener avec elle. Ailleurs, son futur serait tellement différent! Allumée et curieuse, Azadah a furieusement envie de découvrir l’art et la culture (ce qu’on prend pour acquis ici, n’est pas accessible à tous). Elle réclame aussi le droit de pratiquer un métier qui la passionnerait: pilote, conductrice…ou photographe, pourquoi pas?

 

Enseigner la culture religieuse avec cet album riche

L’album Azadah se prête merveilleusement bien à un enseignement de l’éthique et de la culture religieuse. On pourrait l’utiliser pour parler de l’enrichissement apporté par les contacts entre différentes cultures. Ce livre peut également servir de prétexte pour s’intéresser à la religion musulmane et à ses traditions. On voit des hommes prier, sans leurs chaussures, et puis la burqa des femmes apparaît dans quelques illustrations. Ce n’est pas une pratique musulmane courante,certes, mais elle existe…

À ce sujet, la jeune et ingénieuse Azadah trouve une utilité inattendue à la burqa. La petite s’en sert finalement pour partir à l’assaut du vaste monde, qu’elle rêve tant de découvrir. Un brillant renversement de situation!

 

Pour prolonger sa lecture

Enfin, ELJ a déjà abordé un autre album de Jacques Goldstyn qui se déroule, lui aussi, dans un pays étranger où des droits fondamentaux sont bafoués.  Allez donc jeter un oeil par ici : https://enseignerlitteraturejeunesse.com/2017/03/18/le-prisonnier-sans-frontieres/

 

Pour vous procurer le livre dont il est question dans l’article…