Dans les prochains jours, des milliers d’élèves quitteront ce lieu, familier pour eux, qu’est l’école primaire. La grande école secondaire les attend à la fin de l’été. À peine quelques semaines séparent les deux univers,  bien distincts.

Il est important de souligner que le passage du primaire au secondaire est, trop souvent, un moment de « décrochage » de la lecture, c’est-à-dire que l’habitude de lire est abandonnée à cette occasion. C’est bien sûr, ce qu’on veut éviter à tout prix!

S’initier à la lecture de romans consistants, parfois plus longs, peut certainement faciliter la transition vers le secondaire. D’ailleurs, de nombreuses œuvres peuvent aussi bien être lues vers 11-12 ans que vers 13-14 ans. C’est ainsi que j’ai voulu produire une liste de titres pouvant être appréciés par toute cette tranche d’âge.

Toutes sortes de romans composent cette sélection. D’abord, il fallait certainement une place pour Wonder (le roman de R.J. Palacio surpasse le film, en passant!). C’est l’histoire d’un garçon d’une dizaine d’années qui a une malformation faciale. Avec appréhension, il fait son entrée dans le système scolaire. Les émotions du protagoniste vont assurément trouver écho chez les finissants du 3e cycle.

L’invention d’Hugo Cabret nous plonge dans le Paris du début du XXe siècle, où l’on suit un jeune horloger, orphelin. C’est non seulement un roman bien ficelé, mais c’est aussi un objet magnifique dans lequel le texte et l’illustration entrent en dialogue. (Pssst. Brian Selznick est aussi l’auteur derrière La maison des merveilles)

Roman québécois, La plus grosse poutine du monde mélange habilement les effets dramatiques et les péripéties plus légères. Court et accrocheur, le roman d’Andrée Poulin se lit d’un seul trait. Plus qu’un hommage à la gastronomie de nos cantines, le récit aborde notamment des sujets tels que les relations père-fils et de l’alcoolisme.

L’odyssée miraculeuse d’Édouard Toulaine est l’un des meilleurs romans pour la jeunesse qu’il m’ait été donné de lire. C’est l’histoire d’un jouet pour enfant, le lapin Édouard, qui, tombé au fond de l’océan lors d’une croisière sera plus tard récupéré. S’amorce alors pour lui un grand et long périple. Il change de mains à plus d’une reprise, ce qui lui fait prendre conscience de phénomènes dont il n’avait pas conscience : la pauvreté, la solitude, la mort. Bref, sous ses allures enfantines, le roman de Kate di Camillo présente la complexité du monde, si beau et si tordu, à la fois.

J’attire aussi votre attention sur Le dernier camelot de Marie-Renée Lavoie. La proposition de l’écrivaine est fort originale. Son personnage, Joe, doit rendre divers objets à leur propriétaire. C’est une tâche que lui a confiée sa voisine, âgée et souffrante. Ce que la vieille dame ne lui a pas dit, par contre, c’est qu’il doit aller leur porter leur bien, dans le passé! Ainsi, l’adolescent se retrouve tantôt dans une école de rang, tantôt dans un camp de bûcheron. C’est une formidable incursion dans l’histoire du Québec.

ENCORE PLUS DE SUGGESTIONS !

Le passage de Louis Sachar
Coraline de Neil Gaiman
Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire de Lemony Snicket
Chroniques post-apocalyptiques d’une enfant sage d’Annie Bacon
Pax et le petit soldat de Sara Pennypacker
Rouge Poison de Michèle Marineau
Sueurs froides de Michèle Plomer et Anne Brigitte Renaud
Harry Potter à l’école des sorciers de J.K. Rowling
Le Petit prince d’Antoine de St-Exupéry

Pour vous procurer les livres dont il est question dans l’article…