par Julien Leclerc


Peut-être l’avez-vous remarqué dans mes articles précédents ou dans les lectures à voix haute que je vous partage avec les «Éphémères ELJ»… je suis un passionné de lecture à voix haute! Mon rapport à la littérature de jeunesse a débuté alors que je n’étais encore qu’un petit garçon, tout jeune et naïf. Le soir, avant de fermer les yeux pour me transporter aux pays des rêves, ma mère et mon père adoraient s’installer près de moi, livre à la main, afin de me lire une histoire. Et je n’étais pas seul dans mon lit, ma brigade personnelle m’accompagnait jusqu’au lever du jour, une armée féroce qui me protégeait des monstres de la nuit; une dizaine de peluches prenaient place pour le spectacle que ma mère et mon père s’apprêtaient à me faire. Cette maman et ce papa furent mes premiers modèles de lecteurs…et de lecteurs à voix haute. Ils savaient faire vivre les albums. Chaque personnage était bien campé, les voix provenaient de leur imaginaire, les gestes s’articulaient dans une amplitude extrême. Peut-être n’était-ce pas la meilleure façon pour m’aider à trouver sommeil, mais croyez-moi, c’était la meilleure façon de me faire rêver.

Pour lire à voix haute de manière captivante et animée, je crois pertinemment qu’il faut se faire lire SOUVENT des histoires par des lecteurs experts. La place de la lecture à voix haute est plus qu’importante ces jours-ci. Elle peut créer un moment d’intimité entre vous et vos élèves ou entre vous et vos enfants. Diminuons pour quelque temps les lectures entraînant une réédition de comptes, et concentrons-nous sur la lecture pour le plaisir. Le plaisir de se faire lire une histoire. Le plaisir de développer notre créativité. Le plaisir d’entendre une personne signifiante pour nous qui nous entraîne dans un monde imaginaire.

Dans cette nouvelle capsule du projet «Bonjour les lecteurs!», je vous entraîne dans les coulisses d’un legs familial… l’art d’interpréter des voix de personnages. J’ai construit cette leçon sous la forme d’un enseignement explicite, comme on le voit souvent dans les mini-leçons que vous connaissez bien. D’abord, il est important d’établir une connexion avec nos élèves. De mon côté, j’ai privilégié de raconter une anecdote en lien avec mon point d’enseignement. Ensuite, je passe à l’étape de l’enseignement. J’explique mon point d’enseignement à partir de premières de couverture et d’exemples; j’établis un modelage tout en faisant un lien avec un tableau d’ancrage. Après, c’est le temps d’engager activement les élèves. Effectivement, à distance, il est plus difficile de le faire à l’aide d’une vidéo. Toutefois, lors d’une vidéoconférence, vous pourriez très bien observer vos élèves s’engager. Finalement, il faut permettre à nos jeunes de faire un transfert. On leur rappelle quand et pourquoi on utilise ce qui a été enseigné et on les invite à utiliser ce nouvel apprentissage dans de futures lectures. N’oubliez pas, il ne s’agit pas d’une conclusion, mais bien d’un lancement!

Sur ce, et toujours dans le but de vous inspirer, voici la troisième capsule de notre initiative Bonjour les lecteurs (cliquez sur l’image pour ouvrir la vidéo!) :