par Catherine Boissy


Novembre, ce mois où les élèves multiplient les conflits. Est-ce la grisaille ou la fatigue des premiers mois d’école? Parfois, ces conflits tournent mal et deviennent répétitifs. Puisqu’il vaut mieux prévenir que guérir, je vous suggère d’aborder de front l’intimidation dès demain auprès de vos élèves. Cette séquence d’enseignement en éthique est conçue autour de l’album Ça suffit (Claudie Stanké, Barroux) et du court-métrage La danse des brutes (Janet Perlman). Au cours de ces trois leçons, les élèves seront amenés à distinguer la violence verbale, la violence physique et l’intimidation. Aussi, ils prendront conscience des effets négatifs de l’intimidation et pourront se familiariser avec des stratégies de prévention.

Jour 1 : Lecture de l’album Ça suffit! (Claudie Stanké, Barroux)

Observer la première de couverture avec les élèves et les préparer à la lecture : Que voient-ils? Comment est placé le petit loup? Qu’est-ce que ça nous dit sur comment il se sent? Que représente le nuage griffonné derrière le titre?

Faire une lecture à haute voix de l’album. Puis, demander aux élèves de décrire en leurs mots ce qu’est la violence physique et la violence verbale. Écrire ensuite le mot intimidation au tableau et demander aux élèves de définir celle-ci avant de leur fournir la vraie définition.

L’intimidation est le fait de tourmenter de façon répétée une autre personne.

Jour 2 : Visionnement de la vidéo La danse des brutes.

Donner une intention d’écoute aux élèves : leur demander si on y représente de la violence physique, de la violence verbale et/ou de l’intimidation. Après la vidéo, placer les élèves en cercle de discussion: À la fin du film, la situation a-t-elle été réglée? Celui qui intimidait les autres a-t-il compris quelque chose? La victime se sentira-t-elle désormais en sécurité? Qui sera la prochaine victime, selon vous? (Repérer les comportements d’exclusion)

Expliquer qu’une situation d’intimidation compte trois acteurs : l’auteur, la cible et le témoin passif. Aussi, il y a généralement un rapport de force entre l’intimidateur et la victime. Celle-ci se sent toujours blessée, voire humiliée ou mise à l’écart.

Jour 3 : Lecture de l’album Les mots magiques (Angèle Delaunois et Manon Gauthier) et création d’affiches.

Revenir sur ce qu’est l’intimidation. En dyade, les inviter à nommer les trois protagonistes d’une situation intimidatrice. Écouter à nouveau la vidéo avec une nouvelle intention d’écoute : repérer les témoins passifs. Placer à nouveau les élèves en cercle de discussion : Avez-vous déjà été témoin d’une situation intimidatrice? Qu’est-ce que les témoins auraient pu dire ou faire pour éviter cette situation? À l’école, que pourrions-nous faire pour contrer l’intimidation? Quel geste pouvons-nous poser?

Conclure l’échange et rappeler l’importance d’utiliser une parole prudente et positive en leur lisant  l’album poétique Les mots magiques.

Enfin, proposer aux élèves de trouver des slogans pour éviter l’intimidation. En dyade, ils créent une affiche en prenant l’une des phrases suggérées par le groupe. Vous pouvez aussi les inviter à s’inspirer de Barroux et faire d’une pierre, deux coups en évaluant les gestes transformateurs du pinceau en arts plastiques!


Pour vous procurer les oeuvres dont il est fait mention…