Par Julie Robert


Dans les prochains jours, nous allons vous proposer quelques suggestions d’achats pour l’événement Le 12 août, j’achète un livre québécois.  Nous vous invitons à lire nos prochains articles, mais surtout à participer activement à cette merveilleuse initiative qu’ont eue Patrice Cazeault et Amélie Dubé, tous deux auteurs québécois.

Le 12 août, achetez un livre d’ici et encouragez par le fait même les acteurs du monde littéraire de chez nous!! :-)

Le 12 aout, achats 2


ma plus belle victoire Dans cette nouveauté de 2015, parue chez Québec Amérique, Gilles Tibo et Geneviève Després nous proposent une oeuvre dans laquelle la thématique des peurs et des combats intérieurs est abordée. Ressentir la peur est un sentiment connu par tout être humain. Dans ce livre, Gilles Tibo aborde cette thématique du point de vue d’un enfant ce qui rend l’exploitation de ce livre en classe encore plus intéressante!

Un jour, un petit garçon rencontre la Peur. Elle prend alors la forme d’une couleuvre, mais ne finit pas par s’en aller comme le fait la vipère. Elle s’entortille dans son intérieur, se faufile et s’enroule autour de son nombril. Dès lors, la Peur ne le quitte plus. Elle l’habite, le ronge, le tient otage. La Peur et les peurs qui l’envahissent au fil des heures, des jours, des semaines circulent à l’intérieur et à l’extérieur de lui. Comment s’en débarrasser? Comment faire pour que la Peur disparaisse enfin et le laisse tranquille?

Ce petit roman illustré de manière sublime par Geneviève Després est un magnifique texte où les mots s’entortillent autour des incroyables illustrations, rendant ce récit captivant et si poignant!  Lire Ma plus belle victoire c’est aller à la rencontre de ses propres peurs tout en se plongeant dans la voix si émouvante de Gilles Tibo!

La peur…

Gilles Tibo conceptualise quelquefois l’histoire en s’appuyant sur une habile personnification du thème.  Dans «Ma plus belle victoire», il personnifie la Peur à travers une couleuvre, rendant encore une fois plus tangible ce sentiment. Voilà une manière si habile de rendre concrets des sentiments, de portraitiser des ressentis.

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(Source : http://www.genevievedespres.ca, aussi l’en-tête de l’article)

L’exploiter au 2e cycle…

Étant donné la longueur de ce type de texte descriptif, organisé autour de thématiques et dans lequel s’imbriquent des prises de parole (type dialogal), j’en ferais une lecture feuilleton.

L’intention de lecture pourrait être construite avec les élèves à la suite de la lecture des pages 9 et 10. «Découvrir de quelle façon le garçon va s’y prendre pour se débarrasser de la Peur.»

La lecture de ce livre vous permettrait donc d’aborder avec vos cocos les peurs, les craintes et les angoisses. À la suite de la lecture de chacune des parties (ou de chaque chapitre), j’amènerais les élèves à utiliser «l’explication» afin de les amener à oraliser leur compréhension du sujet dans le passage lu à haute voix (Progression des apprentissages, ECR). Je reviendrais également toujours sur l’intention de lecture et amènerais alors les élèves à prédire et à réajuster leurs prédictions au besoin.

À la fin de la lecture du livre, je proposerais à chacun d’écrire à la manière de Gilles Tibo et d’illustrer à la manière de Geneviève Després un texte descriptif dans lequel chacun pourrait personnifier une de ses peurs à travers un animal par exemple. Une belle façon d’extérioriser les craintes qui nous habitent tous à un moment ou à un autre…(Modélisation et étayage nécessaires.)

Aller encore plus loin au 3e cycle…

Avec les plus grands, j’étudierais la voix émouvante de Gilles Tibo et ferais un atelier d’écriture autour des livres «Ma plus belle victoire» et «Ma meilleure amie». Dans ces textes à la structure hybride, Tibo conceptualise l’histoire en s’appuyant sur une habile personnification du thème. Dans «Ma meilleure amie»,  il personnifie la Mort à travers une ombre. Cette étape de la vie, si abstraite pour un enfant, est alors en quelque sorte mise en vie et ainsi plus facile à comprendre et à s’imaginer.

J’amènerais les élèves à comprendre que cette manière de conceptualiser rend plus tangible un sentiment abstrait. Je les inviterais par la suite à réinvestir la personnification d’un sentiment dans leurs écrits.

ma meilleure amie

(Source : http://www.janicenadeau.com)


Pour vous procurer les livres dont il est fait mention dans l’article, cliquer sur les premières de couverture…

ma plus belle victoire     ma meilleure amie livre

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