Un article de Louisanne Lethiecq

Que ce soit la crainte d’aller chez le dentiste, la gêne de se changer devant les autres au vestiaire ou encore la répugnance du vieux dentier de grand-papa, le lecteur découvrira les frustrations d’un garçon à travers le point de vue de ce dernier. En effet, « Le livre abominable », une œuvre de Noé Carlain publié aux éditions Sarbacane, aborde habilement les petites peurs et les dégoûts des enfants dans un style humoristique. Aussi,  la focalisation interne et la narration au « je » place le lecteur au centre des pensées et des émotions du personnage.

Les illustrations de Ronan Badel complètement merveilleusement bien le texte répétitif de l’auteur. Les postures et les expressions faciales du personnage expriment très bien les sentiments vécus par le garçon. À ce sujet, il pourrait être intéressant de lire l’album une première fois en ne montrant que les illustrations. Vous pourriez demander aux élèves d’émettre des prédictions et des hypothèses sur le texte imaginé par l’auteur. Puis, en lisant l’album une deuxième fois (texte et illustrations), il serait intéressant de comparer les suggestions des élèves à l’intention de l’auteur.

Voici quelques pistes d’exploitation :

  • Travailler le champ sémantique autour du mot « abominable ». Enrichir le vocabulaire des élèves en trouvant collectivement des synonymes (ex. affreux, horrible, désastreux, atroce, etc.).
  • Explorer l’ironie en trouvant des adjectifs associés à quelque chose de magnifique pour décrire une action désagréable (ex. merveilleux, génial, fantastique, superbe, etc.).
  • Utiliser des stratégies d’appréciation en proposant aux élèves d’établir des liens avec leur vécu et le récit de cet album.
  • Découvrir certains mots associés à la région française et leur synonyme québécois. Exemple : un toboggan, une maîtresse, une bougie, un slip, un goûter, des potes, un pull, etc.
  • Travailler la justification en demandant aux élèves de se mettre dans la peau du garçon. Ils devront alors expliquer et justifier pourquoi le garçon trouve que ce qui lui arrive est abominable en utilisant la conjonction « parce que ». Exemple : « C’est abominable quand je dois tenir la serviette pendant que papa met son maillot parce que… »

« Le livre abominable », une œuvre rafraichissante à découvrir et à exploiter en classe!

Bonne et heureuse lecture!

Pour vous procurer l’album dont il est fait mention dans l’article, c’est par ici…

CC Un article de Louisanne Lethiecq