par Karine St-Cyr


Une gomme dans les cheveux … N’est-ce pas le cauchemar de tous ? Et quand tout le monde veut mettre la main à la pâte … cela devient infernal ou hilarant ? Utilisant le procédé gagnant et loufoque de la répétition par accumulation, cet album écrit par Adam Rex ,rappelle un peu le style de Robert Munsch. L’auteur nous amène dans son univers éclaté qui fera sourire grands et petits. Après tout, n’est-ce pas cela que nous voulons en tout premier lieu, faire aimer la lecture ?

En ce qui concerne la structure du texte, dans la progression des apprentissages en lecture, l’élève doit être amené à « repérer les ajouts de nouveaux éléments et à constater la succession des événements dans l’intrigue ». Ce qui s’intègre donc très bien !

Illustration et texte d’Adam Rex, Scholastic (double-page publiée avec l’accord de la maison d’édition). 

L’ascension débute lorsque le personnage, sans nom, se réveille avec une gomme dans les cheveux. La narration s’adresse au personnage en utilisant le « tu ». De cette manière, le lecteur(l’enfant), peut facilement s’identifier à lui. Au fur et à mesure, des éléments s’ajoutent à sa chevelure. La chute est savoureuse !

Illustration et texte d’Adam Rex, Scholastic (double-page publiée avec l’accord de la maison d’édition). 

L’importance du paratexte dans l’album

La page couverture nous met tout de suite en appétit. On voit un plan rapproché de la chevelure, avec les solutions proposées par tous pour enlever la fameuse gomme, laissant ainsi percevoir son importance. Le rose utilisé fait un rappel intéressant de la couleur de la gomme balloune traditionnelle.

Bien évidemment, par la lecture interactive de l’album, on peut susciter les connaissances antérieures de l’élève afin qu’il puisse faire des liens avec des anecdotes similaires vécues. En tenant compte des quatre dimensions de la lecture (compréhension, réaction, interaction et appréciation), l’enseignante peut guider l’élève tout au long de l’animation.

Les pages de garde sont vraiment incontournables puisque l’histoire commence à ce moment. On peut voir le personnage qui mâche de la gomme dans son lit et s’endort …

Sur la page titre, l’histoire se poursuit avec le personnage fâché qui se dirige  à la cuisine à la suite de son réveil avec sa gomme dans les cheveux, sous le regard de son chat. Le titre y est maintenant rose et la page blanche, à l’inverse de la page couverture.

La page de crédits est à la fin et on peut d’ailleurs découvrir que c’est le chat qui sera pris avec la fameuse gomme …

On termine l’ouvrage avec l’image, sur la troisième de couverture, du résultat de la fameuse photo d’école.

La quatrième de couverture suscite intérêt du lecteur par son résumé qui campe déjà l’étendue du drame qui va se produire. On peut remarquer un beau clin d’œil qui est fait aussi aux anciennes gommes ballounes où l’on pouvait trouver une blague à l’intérieur de l’emballage.

Si on va plus loin, on peut avancer que la mise en page générale est en dissociation. Le texte se retrouve sur une page distincte (une pour l’image, une pour le texte). La pliure vient souvent faire la coupure entre le texte et l’image.

 


Réseau littéraire avec le procédé de structure récurrente :

JEFFERS, Oliver, Coincé, Kaléidoscope, 2012, 32 pages.

TOLSTOÏ , Alexis, Le gros navet,  Père Castor Flammarion, 1999

CHAUNDLER, Rachel, Duduche l’autruche, OQO, 2008

GAY-PARA Praline et PRIGENT, André, Quel radis dis donc, Didier jeunesse, 2012

DAVIS, Aubrey, La grosse patate, Scholastic, 1997

 

Réseau littéraire sur le thème de la photo scolaire

DIESEN, Deborah, Photo d’école ratée, Scholastic, 2016, 32 pages.

BIONDI, Ghislaine, La photo d’école, Milan,  2019, 24 pages.

 

 

Merci spécial à Sophie, Marie et Anne xxx