par Amélie Ponton

 

J’adore ce moment de l’année où nous instaurons notre communauté de lecteurs.  Je commence par le partage de ce moment charnière où nous avons eu la piqure de la lecture.  J’entame la discussion en demandant aux élèves s’ils ont eu la chance de se plonger dans leur zone lecture.  Cette espèce d’endroit où l’on perd complètement la notion du temps et de l’espace.

Qui leur a transmis cette piqure?

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Voici mon histoire…

De mon côté, on peut plutôt dire que je suis tombée dedans étant toute petite, comme Obélix et sa potion.  Je suis pratiquement née dans une bibliothèque, ma maman y travaillait.

Au fil du temps, je me suis toujours sentie chez nous du coloré côté jeunesse, je pourrais même vous le décrire dans ses moindres détails.  Mais je préférais de loin le côté interdit, pour les adultes.  Après avoir emprunté le petit passage (secret, dans ma tête d’enfant), je montais l’escalier en colimaçon qui menait au 2e étage.  Mon refuge.  Je sens encore l’odeur des vieux livres.  Je sens encore le carton raide sous mes doigts après avoir grimpé sur un tabouret brun grinçant et ouvert le coffre au trésor des petites cartes d’emprunts, les mains tachées d’encre.  Quel privilège de pouvoir être celle qui dicte le moment du retour, du haut de mes 5 ans!

Cette bibliothèque de mon enfance n’existe plus, remplacée par une plus moderne.  Mais l’amour des livres est resté.

À ma maman, merci de m’avoir traînée sur ton lieu de travail, ma caverne d’Ali Baba, des milliers de fois!

À mon papa, merci pour ton modèle de pile à lire infinie (je ne peux pas croire que tu n’as pas encore lu tous les policiers de la Terre!).  Regarde la mienne!

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Et vous, quelle est votre histoire d’amour avec les livres?   Comment contaminerez-vous vos élèves en cette rentrée scolaire imminente et tout au long de l’année?  Comment entretiendront-ils cette flamme entre eux?

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Nul besoin d’un déclencheur pour avoir cette discussion avec vos élèves, mais voici un titre que j’ai souvent lu en début d’année pour faire ressentir le plaisir de lire et donner la piqure, ou plutôt la morsure, de la lecture :