Par Geneviève St-Maur

En cette semaine du Jour de la Terre, je vous propose une belle découverte. La forêt de papier est un  album des sœurs espagnoles Bea et Silvia Gil et les illustrations en sont une grande force. En effet, Bea est diplômée en beaux-arts et Silvia étant architecte, elles collaborent à de nombreux projets d’illustration.

Sur la couverture sombre de l’album, notre œil entre en contact avec ceux de la jeune fille en rouge . L’angle de vue en plongée nous fait entrer dans la forêt pour découvrir ce que tente de cacher cette petite avec la main sur la bouche. Les couvertures en association présentent une autre personne, habillée de bleu et cachée derrière un arbre. Qui sont-elles? Se connaissent-elles?

forêt

Sur les pages de garde, des feuilles d’arbre tombent et une boule de papier froissé sur la page suivante permet d’émettre une hypothèse quant au sujet de l’histoire. Les gros plans sont très présents et le rouge vient accentuer le décor plutôt monochrome de la forêt. Les illustrations, toutes en double-page, viennent compléter le texte majestueusement. Les élèves seront captivés par l’esthétisme de tous ces éléments!

« Depuis toujours, Naïa protège les arbres et les animaux. Mais les projets d’Elia vont détruire la forêt. L’ingéniosité de Naïa permettra-t-elle de rétablir cet équilibre fragile? » (résumé de l’éditeur) .

Le respect de la nature est la thématique principale, plus spécifiquement la préservation de l’environnement naturel des animaux et la sauvegarde des arbres. C’est à travers un univers fantastique peuplé d’animaux que Naïa tentera de sauver sa forêt tout en faisant comprendre à Elia le tort qu’elle a causé. Elia, en manque d’inspiration, détruit la forêt avec son scarabée charpentier pour se fabriquer du papier qu’elle gaspille sans se soucier des animaux. Alertée par  un rongeur ayant perdu sa demeure,  Naïa partira sur son escargot volant pour tenter d’aider ses amis. Ce qu’elle y découvrira la perturbera et elle surprendra Elia qui aura alors une prise de conscience. Cette dernière retrouve alors son inspiration et pose un geste qui changera la forêt. L’histoire se termine sur une métaphore qui laissera place à l’interprétation des élèves. La forêt de papier avec ses arbres et ses animaux particuliers côtoie maintenant la forêt de Naïa et Elia.

Les élèves de tous les cycles profiteront de cette lecture et seront touchés par la poésie de l’histoire. À la suite de la lecture collective, une discussion sur la fragilité des écosystèmes pourrait avoir lieu afin d’approfondir le sujet. En effet, les enfants savent bien qu’il ne faut pas gaspiller de papier, mais en savent-ils vraiment la raison?


Pour vous procurer l’album dont il est fait mention dans l’article…