Par Julie St-Pierre

Pour célébrer l’arrivée du printemps, et avec un mois d’avance pour souligner le jour de la Terre, je vous propose aujourd’hui un conte écologique écrit par Gilles Vigneault et dédicacé à l’astrophysicien Hubert Reeves. Voici donc un conte délicieux quoique porteur d’un message important accompagné d’illustrations magnifiques !

Un matin, Gaya descend au Petit Désert pour aller chercher de l’eau au puits. À sa grande surprise, il n’y a plus d’eau. Son grand-père, incrédule, y va à son tour et obtient le même résultat. Pour tenter de résoudre le problème, Gaya consulte le gros livre. C’est un vieil almanach que son grand-père a conservé, elle y trouve toujours beaucoup de choses à apprendre. Elle y lit une phrase qui la pousse à aller consulter la nature.

Elle part donc faire sa petite enquête, dans la forêt, afin de trouver une explication au manque d’eau. Elle visitera le Gros Chêne, l’écureuil Petit-Roux, le hibou Grand Duc, et les castors. Évidemment, chacun pointe l’autre comme responsable. Le grand-père, Androu, cherche lui aussi la réponse dans son grand almanach. Il tombe alors sur un long article d’horticulture. Après cette lecture, il rêve qu’il plante, avec Gaya, des arbres tout autour du puits, dans le Petit Désert. Rêve qu’ils mettent en exécution quelques jours plus tard.

Son rêve et sa lecture lui ont fait réaliser qu’il était en partie responsable de l’assèchement du puits. Celui-ci se trouve dans le Petit Désert, endroit où il n’y a plus d’arbres, car Androu les a coupés tout d’abord pour se chauffer et ensuite pour avoir un meilleur point de vue sur l’horizon.

En préparant la chronique, j’ai trouvé sur cette citation de monsieur Vigneault :
« Ce n’est pas pour rien que mon livre est dédié à mon ami Hubert Reeves. C’est quelqu’un que je connais un peu, dont j’ai lu tous les livres, et pour qui j’ai beaucoup de respect. En plus, il continue de s’occuper de notre planète, pour qu’on arrête de la détruire et de la briser. Ça n’empêche pas d’aller vérifier s’il y a de l’eau sur Mars, mais je pense que cela ne doit jamais nous faire oublier la Terre, notre demeure principale. » Source : http://www.journaldemontreal.com/weekend/gilles-vigneault

Voilà, tout est mis en place pour discuter d’environnement, d’utilisation des ressources, de développement durable avec vos élèves.

À la suite du conte, vous trouverez dix chansons composées par l’auteur et sa fille. Chacune de ces œuvres est interprétée par un artiste différent : Ingrid St-Pierre, Richard Séguin, Louis-Jean Cormier n’en sont que quelques-uns. Voilà un autre angle pour aborder cet album en classe : découvrir des créateurs québécois, en commençant par le grand auteur qu’est monsieur Vigneault.

Ce livre a sa place en classe, tout d’abord pour la possibilité « d’écoute de la lecture » qu’il offre. Cette écoute permettra à vos élèves de bien différencier narrateur et personnages puisque sur la version audio, trois personnes différentes font ces voix. Lors des dialogues, ils pourront entendre ce qui est propre au dialogue et ce qui appartient à la narration (toutes les incises).

Il pourrait aussi vous permettre d’aborder la poésie, les comptines et les chansons. D’ailleurs le blogue L’atelier d’écriture au primaire le cite comme œuvre à utiliser pour l’écriture de ces dernières.

Évidemment, ce livre disque vous permettrait de toucher à plusieurs aspects du programme de science et technologie : les chaines alimentaires, les interactions entre les organismes vivants et leur milieu, et celles entre l’être humain et son milieu.

Vous adorerez la dernière illustration du conte : des arbres qui ont des livres pour remplacer les feuilles, car, à la fin de l’histoire, Gaya demande à son grand-père comment sont faits les livres.

Pour vous procurer le livre disque dont il est fait mention dans l’article…