Par Julie St-Pierre


Si comme moi, vous relevez le défi d’intégrer un élève autiste pour une première fois, cet album vous aidera à aborder ce sujet en classe.

Ce magnifique livre écrit par Stéphanie Deslauriers, psychoéducatrice qui travaille dans le milieu de l’autisme depuis plus de 10 ans, et superbement illustré par Geneviève Després vous permettra de sensibiliser vos élèves à ce trouble.

Lors de la lecture de cette œuvre à vos élèves, ils feront la connaissance de Laurent, un jeune garçon autiste passionné par les plantes. Il connait leur nom latin et pourrait être guide au Jardin botanique tellement il s’y rend souvent. Laurent jouera d’ailleurs ce rôle lorsque les élèves de sa classe visiteront le jardin.

Le lecteur adulte remarquera la subtilité de la couleur utilisée pour les pages de garde : le bleu. « Pourquoi en bleu ? Le bleu est une couleur calmante, apaisante, réconfortante. De plus, l’autisme étant presque cinq fois plus fréquent chez les garçons (1 garçon sur 43) que chez les filles (1 fille sur 189), le bleu symbolise la prévalence de l’autisme chez les garçons. »  Source: Fédération québécoise de l’autisme   Quant à eux, les plus jeunes lecteurs adoreront les jeux de mots de l’auteur pour le nom des employés du Jardin botanique : monsieur Laplante et madame Latulipe.

Pistes d’exploitation:

  • Cet album alimentera de belles discussions avec vos élèves. À la page 9, il serait intéressant de savoir comment ils se seraient sentis à la place de Laurent. Peut-être ont-ils déjà vécu une situation semblable? (Des élèves plus vieux s’approchent de lui et passent des commentaires comme si Laurent ne pouvait les entendre.)
  • Laurent affirme que le Jardin botanique est son « endroit-favori-de-toute-la-planète ». Il sera intéressant de faire remarquer aux élèves l’effet de cette « ponctuation ». Voilà une belle occasion de demander aux élèves de nommer leur « endroit-favori-de-toute-la-planète ». Vous pourriez en faire une liste, leur demander de le décrire à l’écrit ou de l’illustrer en arts plastiques.
  • Les illustrations de la page 25 méritent que l’on s’y attarde (voir illustration ci-bas). On y retrouve trois vignettes qui présentent Laurent. Autour de lui, plusieurs petites bulles (dans les teintes de bleu) éparpillées qui se regroupent finalement autour de Laurent. Voilà une belle occasion de discuter d’interprétation d’œuvres artistiques.
  • La dernière phrase laisse place, elle aussi, à l’interprétation : «  Au final, ce n’est pas si mal, être moi. C’est même incroyablement chouette! » Voilà de belles discussions ou de belles réflexions à avoir!
  • Vos élèves aimeraient probablement présenter leur passion à la classe. Depuis quelques années, je le fais avec mes élèves et ils sont vraiment fiers lorsqu’ils sont « l’élève vedette » de la semaine.

©Geneviève Després, « Le chemin de la montagne », Éditions Fonfon – Extrait diffusé dans l’article avec l’accord de l’éditeur.

 

Fait intéressant :

La dernière page de l’album ne fait pas partie de l’histoire. Elle questionne les lecteurs. J’ai bien aimé l’une de ces pistes de réflexion : « Amuse-toi à trouver ce qui te rend spécial et unique! » On y parle aussi de la roue des habiletés disponible sur le site de la maison d’édition. Cette roue peut être très utile afin de permettre à l’élève d’identifier ses forces et celles de ses compagnons de classe. La maison d’édition vous offre également des trousses pédagogiques (du préscolaire au 3e cycle), où différentes disciplines sont traitées (français, arts, science, écr). Bonnes découvertes!

 


Pour vous procurer le livre dont il est fait mention dans l’article, c’est par ici…