par Julie St-Pierre


Pour moi, c’est un bon livre, une soirée de jeux en famille, une randonnée de vélo, un repas entre amis, un peu de sirop d’érable, un moment «magique» vécu en classe…

Voici un album doux, presque poétique, qui parle du bonheur, sans jamais le nommer. L’identité de la petite chose n’est dévoilée qu’à la toute fin. «Cette petite chose invisible, et gigantesque pourtant, qu’un jour quelqu’un a appelée bonheur» (p.30).

Cette œuvre ne raconte pas une histoire, mais présente plutôt une suite de moments, d’événements où la gigantesque petite chose s’est pointé le bout du nez. Pour les personnages rencontrés, la petite chose c’est tenter d’attraper des papillons au filet, ne pas se protéger d’une averse, jouer dans le sable, manger un flocon de neige, du temps entre amis… Et vous, quelle est votre gigantesque petite chose?

S’accorder du temps pour lire ce livre en fin d’année, c’est procurer un peu de douceur à nos élèves pour qui les séparations se vivent plus difficilement (voir l’activité de la confiture de bonheur, plus bas). Et ce sera certainement une gigantesque petite chose!

Avant même la lecture, il sera intéressant de questionner les élèves sur leur compréhension du titre. Gigantesque et petite pour qualifier la même chose, c’est particulier! Et ça pique la curiosité! Par la suite, lire la phrase de la quatrième de couverture incitera aussi les élèves à vouloir découvrir ce qu’est cette gigantesque petite chose : «Un jour d’été elle est passée par là… ».

Une première lecture, en questionnant les élèves à quelques moments, permettra de leur faire prédire ce qu’est La gigantesque petite chose. Attention ! Ce livre n’est qu’interprétation et inférence. Mes élèves de 3e année éprouveront certainement de la difficulté à saisir certaines pages. Libre à vous de lire, ou pas, ces pages plus complexes.

Une deuxième lecture permettra aux élèves d’identifier le bonheur de chacun des personnages. C’est à ce moment que les élèves pourront interpréter et inférer.

Finalement, j’utiliserai la page du « vieux monsieur et du flocon de neige » (mots du texte) où le bonheur prend la forme d’un souvenir pour créer, avec les élèves, trois listes;

  • les bonheurs vécus en classe pendant l’année ;
  • les petits bonheurs que l’on veut vivre pendant les vacances (se réveiller tard, manger de la crème glacée, aller au parc…);
  • les bonheurs de la rentrée (se faire de nouveaux amis, avoir de nouveaux crayons…).

Ainsi, nos touts petits qui sont plus isolés pendant l’été ou qui appréhendent la rentrée auront une banque de petits bonheurs en poche.

Avec la première liste, nous créerons une confiture de bonheurs (voir confiture de mots doux sur le web). En voici les étapes de préparation :

  • imprimer la liste des bonheurs vécus ensemble sur un beau papier de couleur vive ;
  • tailler, ou faire tailler par les élèves, chacun des bonheurs ;
  • rouler chacun des bonheurs ;
  • les déposer dans un contenant en verre apporté de la maison.

Je les encouragerai à bonifier cette confiture en y ajoutant les petits bonheurs qu’ils vivent au quotidien. Une petite « cuillère » de cette confiture est excellente pour rehausser le moral quand ça va moins bien.

Je leur remettrai aussi les deux autres listes pour aider ceux qui auront besoin de voir du « beau » dans des moments moins faciles.

C’est le deuxième album de Béatrice Alemagna que je découvre « par hasard ». Je connaissais Un grand jour de rien, un article du blogue y est d’ailleurs consacré. Avez-vous, comme moi, envie de découvrir ses autres titres ? Ce sera un de mes projets d’été.


Pour vous procurer le livre dont il est question, c’est par ici…