Une collaboration spéciale de Sarah-Jane Poirier, conseillère pédagogique en adaptation scolaire au CSSRDN

La lecture interactive est le dispositif d’enseignement de prédilection pour travailler les 4 dimensions de la lecture (compréhension, interprétation, réaction et appréciation). Vous en faites d’ailleurs surement plusieurs dans une année scolaire et elle doit faire partie intégrante de votre planification.

Si ce n’est pas le cas et que vous voulez en apprendre plus sur ce dispositif, je vous propose la lecture de l’article d’Alexandra : La lecture interactive… bien plus qu’un questionnaire.

Ainsi, lorsque vous faites une lecture interactive, le type de regroupement que vous privilégiez est surement celui de l’échange en grand groupe. Vous posez une question à tous et vous choisissez quelques élèves qui lèvent la main pour y répondre. Cependant, vous remarquez probablement que ce sont souvent les mêmes élèves qui prennent la parole. Vous décidez alors de choisir un élève qui n’a pas levé la main. Malheur ! Ce dernier ne sait pas quoi dire! Il ne s’attendait pas à être nommé et ainsi mis sous les projecteurs. Il ne parle plus ou donne une réponse qui n’a ni queue ni tête ! Vous vous retrouvez ainsi avec peu de traces d’observation pour certains de vos élèves qui sont plus « discrets » lors des lectures interactives. Vous cherchez alors surement une façon d’engager le plus d’élèves possible dans les discussions pour rendre les échanges encore plus riches.

Voici donc quelques idées regroupées dans le document ci-dessous pour vous permettre de différencier vos structures. C’est-à-dire, pour varier vos types de regroupements. Cela évitera donc que les « grands parleurs » prennent toute la place et offrira ainsi aux « petits parleurs » une plus grande place pour s’exprimer. Vous y retrouverez aussi les avantages de travailler de cette manière.

Je vous entends maintenant me dire: « On fait ça pour toutes les questions de nos lectures interactives? Ça ne finira plus de finir! »

Non, l’important est de bien planifier vos questions et de choisir celle(s) où vous désirez varier les regroupements parce que ça s’y prête bien et parce que la question est riche en termes de discussion.

Maintenant, lorsque vous ferez des lectures interactives, rappelez-vous qu’en variant vos regroupements vous tenez alors compte des caractéristiques de chacun de vos élèves, c’est ce qu’on appelle de la flexibilité pédagogique. Les choix que vous leur offrirez favoriseront les apprentissages pour l’ensemble des élèves de votre classe. De plus, en différenciant vos types de traces (observation, conversation, production), cela vous permettra d’avoir un meilleur portrait de chacun de vos élèves. Certains brillent plus lorsqu’ils travaillent dans leur carnet de lecture (production) et d’autres, lorsqu’ils échangent en petite équipe (conversation). Ces deux types de traces ont autant de valeur l’une que l’autre. L’important c’est de varier vos traces d’évaluation afin que vous puissiez avoir un portrait plus juste de vos élèves.

PST ! Allez aussi lire l’article que Benita a écrit en juin. Elle y propose 3 outils pratiques pour enrichir les échanges durant les lectures interactives.