Je t’écris pour aborder la maladie

Par Lucie Béchard

Cher futur lecteur, chère future lectrice,

Je t’écris de mon lit pour te présenter la nouveauté de Maude Nepveu-Villeneuve. Tu sais, celle qui a écrit Simone sous les ronces! Eh oui, cette nouveauté publiée chez Les 400 coups fait partie de la collection Carré blanc. Tu te demandes surement pour quelle raison elle fait partie de cette collection! Selon moi, c’est parce que cet album aborde un sujet assez délicat; la maladie d’un enfant. Pour te présenter l’œuvre, j’ai analysé la structure du récit, les thèmes abordés ainsi que les illustrations.

D’abord, la première chose que l’on remarque est la structure de l’album. L’autrice a décidé d’écrire un récit épistolaire. Cela veut dire que l’histoire évolue à travers des échanges de lettres entre les deux personnages principaux. Tu pourras remarquer qu’il n’y a pas de narrateur externe.

Savais-tu que Zia et Jacob fréquentent la même classe, mais que ce dernier doit rester à l’hôpital pour suivre des traitements pour la leucémie? À tour de rôle, ils se racontent leur quotidien, en passant par des anecdotes vécues en parallèle. Malgré la distance, ils se rendent compte qu’ils vivent souvent des évènements semblables, mais de façon différente.

De plus, deux thèmes principaux se dégagent de cet album. D’abord, évidemment, il est question de la maladie de Jacob. Malgré la lourdeur du thème principal, Maude Nepveu-Villeneuve a réussi à insuffler de la lumière dans son album. Comment s’y prend-elle? Elle se sert des personnages principaux pour vulgariser les traitements que Jacob reçoit.

Dans la lettre écrite par Zia, en parlant de madame Claire : « Elle a dit qu’il y avait des cellules dangereuses qui se reproduisaient très vite à l’intérieur de ton corps et que les traitements servaient à les tuer. Ça m’a fait penser à un jeu vidéo. » (p.11)

Il est aussi facile de se mettre à sa place, car on comprend comment il se sent. Aussi, il s’agit d’une histoire d’amitié. À travers leurs lettres, on peut découvrir la complicité et l’affection que Zia et Jacob ont l’un pour l’autre.

Finalement, les illustrations de Agathe Bray-Bourret apportent une touche supplémentaire à la sensibilité présente dans l’album. Elles accompagnent merveilleusement bien l’histoire et te permettront de te créer des images mentales. Elles sont aussi lumineuses que l’histoire en soi. Le duo se complète parfaitement!

Donc, lorsque vous lirez l’album de Maude Nepveu-Villeneuve et Agathe Bray-Bourret, j’espère que vous porterez attention à sa structure, aux thèmes ainsi qu’aux illustrations. Je t’écris de mon lit, un livre qui ouvre une fenêtre sur un thème peu abordé dans la littérature jeunesse!

Au plaisir de discuter de tes impressions,

Lucie

Lorsque j’ai écrit ce billet, j’enseignais à mes élèves les rudiments d’une critique littéraire. D’abord, nous avons travaillé l’appréciation d’œuvres littéraires à l’aide de mini-leçons. Puis, j’ai modélisé toutes les étapes de planification, d’élaboration, de rédaction, de révision et de correction à l’aide de ce texte. Rien ne vaut mieux qu’un enseignant qui se montre en modèle pour engager les élèves! N’hésitez pas à leur partager vos plus récentes découvertes!

Pour télécharger la liste de vérification, cliquez sur l’image ci-dessous.

Pour couronner le tout, j’ai eu la chance de recevoir l’autrice en classe. Elle a d’abord lu l’album à mes élèves et elle a ensuite expliqué son processus d’écriture. Nous avons alors réalisé une entrevue dont voici quelques extraits!